VILLE ET MEMOIRE - AFLOU-
Les beaux souvenirs ne meurent jamais, ils restent gravés dans notre mémoire. Ces souvenirs qui nous enchantent à chaque fois qu’on jette un regard sur ces photos, elles immortalisent les plus beaux moments de notre vie. Ces grands moments on les a vécus dans la sérénité et l’euphorie et parfois dans la morosité.
C’est vrai, ces bâtisses qui dataient d’une l’époque révolue sont absolument irremplaçables et l’aspect de la vie d’autrefois laisse aussi une impression inoubliable
Les générations passées et actuelles ont marqué de leurs empreintes ces établissements et ces endroits. D’autres subsistent encore et vieillissent au gré du temps et d’autres ont été littéralement rasés
D’autres lieux importants qui font partie intégrante du paysage ont été sans doute oubliés ou ignorés.
AFLOU a connu durant des siècles une civilisation et un développement dans divers domaines, perceptibles à travers des manuscrits inédits et autres ouvrages écrits par des érudits d’une époque lointaine.
Sur l’aspect culturel, AFLOU s’est enrichi au début du siècle dernier d’imposantes infrastructures scolaires, d une salle polyvalente accueillant cinéma et pièces de théâtre, d’une bibliothèque qui comprenait plus de 500 ouvrages. Une salle de judo a vu le jour dans les années 50, créée à l’initiative de l’administrateur civil MARODON. Beaucoup de candidats ont été inscrits. Je cite entre autres Monsieur REKHIES Belgacem qui ambitionnait d’obtenir la prestigieuse ceinture noire.
Aflou comptait à cette époque à son palmarès de talentueux sportifs, entre autres le nageur LAHDEB Mohamed, footballeur et véritable champion de nage libre. Ses prouesses sportives sont longues.
le pugiliste NOUREDINE Kaddour grâce à son physique d’athlète, il a évolué dans la catégorie poids lourd amateur et le footballeur LARGO Mohamed, le réputé dribbleur aux pieds nus.
Les professionnels et les connaisseurs du foot avaient auguré que sa place serait en sélection nationale.
D’autres sportifs d’envergure nationale, éclipsés dans l’anonymat et l’oubli. Je cite entre autres Toumi champion d’haltérophilie et beaucoup d’autres peu connus de cette génération.
Un centre équestre et un hippodrome les plus importants de toute l’Oranie, riche en chevaux racés barbe et pur sang arabe et un club de tir au pigeon d’argile furent créer dans les années 30. Le fameux tapis du djebel Amour et les produis artisanaux qui caractérisent la région avaient un cachet millénaire. Ils sont réputés dans toute l’Algérie. Enfin il était question de la création d’un aéro-club à Aflou Celui ci n’a pas connu de succès escompté au motif qu’il existait désormais un club à Tiaret. Je cite à titre d’exemple Monsieur SELMANI Abdelkader ben Boulefrad et bien d’autres tous lycéens formés par ce club sont désormais aptes à piloter.
NB au sujet de la bibliothèque, il est désolant de le dire. Cette bibliothèque qui reflète un héritage culturel de la région je l’ai visitée étant tout jeune et j’ai pu constater de visu le nombre d’ouvrages impeccablement rangés et soigneusement conservés à l’époque Des passionnés de lecture venaient même d’Oran et de Tiaret pour consulter certains livres .Allez voir cette bibliothèque aujourd’hui. Elle a été littéralement vidée de ses livres par des prédateurs et indélicats chefs de daïra qui se sont succédé à Aflou.
Un exemple immoral, n’oublions pas la sacrée fripouille d’un certain chef de daïra poussé à l’outrecuidance de déplacer dans son village natal, pour rehausser le prestige de sa région, la carcasse d’un avion abattu près d’ Aflou.
Enfin , Aflou dans les années passées était plus attractif, on l’appelait la ville aux toits rouges, son climat particulièrement clément en été. Ses rues embellies par de nombreuses espèces d’arbres locaux et exotiques : murier, peuplier etc. Ses jardins aux arbres fruitiers et de fleurs offrent à la ville une vue impressionnante. Les photos jointes illustrent parfaitement l’aspect attractif de la ville et suffiraient à convaincre les plus sceptiques.
l.djelloul 03
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