LES MYSTÈRES D'AFLOU (Les chasseurs de trésor)

 

« Ce qui embellit le désert, c’est qu’il cache un puits quelque part… »

                                     (A. Saint-Exupéry)

 

                                                 LES MYSTERES D’AFLOU

                                                                     

 

Les chasseurs de trésor

 

« Trésor » veut dire un ensemble de choses précieuses : or, argent etc. cachées ou enfouies. Le mot est facile à prononcer, à articuler mais très difficile à matérialiser. Le trésor a, depuis la nuit des temps, fait rêver les hommes. Chez nous, depuis plus d’un quart de siècle, des hommes, individuellement ou en équipe, s’acharnent à fouiller le sol. Pour s'enrichir facilement, ils se livrent à des actes de vandalisme et vivent souvent des aventures périlleuses voire au prix de leur vie. Le trésor existe, il est réel, il dort sous nos pieds, englouti par le temps. Il n'est pas chimérique comme le pensent certains, il n'est pas omniprésent non plus. On en trouve rarement et dans des endroits bien particuliers. Toutefois il n’est pas à la portée de tout le monde. Il y a mille exemples de lieux où une légende prétendait qu’il y avait un trésor et où on n’a rien trouvé. De nombreuses traditions orales évoquent des trésors cachés dans la précipitation par des gens fuyant quelque terreur durant la guerre ou dans les moments d’extrême danger. Ils sont souvent cachés dans des vieux cimetières, des grottes, ou encore dans des cachettes murées dans de vieilles maisons. Parfois  les légendes sont très utiles aux chercheurs de trésors car elles contiennent souvent un fait historique réel qui s’est transmis de génération en génération sous forme de conte.

 Signalons que les gens d’autrefois, quelque peu fortunés avaient l’habitude, dans les situations de razzia et de pillage, de dissimuler leurs biens. Certains sont restés là où leurs propriétaires les avaient déposés. Toutefois, ces trésors, même quand on peut les découvrir,  ne sont pas faciles à s'approprier, parce qu’ils sont tous sous la surveillance d’esprits. On n’en parlera par la suite. 

Le saint Coran en fait mention et confirmant leur existence. Un hadith authentique attache une réelle importance à l'acquittement de l'impôt (zakat) pour tout trésor trouvé. Un autre hadith, bien qu’il ait une signification équivoque, dit : "Cherchez votre subsistance dans les entrailles de la terre". Ce qui fait croire qu’il y a des trésors dans les lieux profonds. Ainsi le mythe de Pluton, dans la mythologie grecque, était en grec « le riche », celui qui possède les richesses du sous-sol. Les activités des mines ont fait que l’homme a de tout temps associé la terre aux richesses.  Le trésor est convoité par toutes les couches sociales : jeunes, vieux, pauvres et riches sont à la recherche de l'Eldorado. Le trésor est associé à la vie, à l’énergie vitale, à la lumière, au bonheur, à la vertu, à tout ce qui est positif et digne d’être recherché.

 La misère, le chômage, le dénuement, l'oisiveté, l'immobilisme qui se profilent chaque jour ont fait émerger ces derniers temps, un phénomène insolite dans notre société: il s'agit des « chasseurs de trésor ».

Ce sont généralement des gens désœuvrées, des marginaux, des rêveurs qui se rencontrent à l'occasion d'une fête, entre amis, dans un café etc., et évoquent pour « tuer le temps » le trésor c'est souvent le thème principal de leurs discussions.

Ces gens abandonnés à leur sort et dont les cœurs sont remplis d'illusions, n'ont désormais d'autre alternative que leur propre imagination. Leur rêve utopique leur fait construire des châteaux en Espagne pour terminer leur vie en bourgeois paisibles. Ils tentent de forcer la main à la chance, en faisant de la chasse au trésor leur principale activité. Ces gens motivés par l’appât du gain sont pris d'une extrême folie en s’élançant dans une aventure qui ne dit pas son nom. Ils forment parfois des groupes de quatre ou cinq personnes. Leur but n'est pas planifié. Ils se dirigent au hasard de leurs caprices, bravant les dangers de la nature et travaillant souvent avec des moyens rudimentaires et pénibles, sans guide ni plan. Ils se lancent à la recherche du trésor, en montagne, en forêt et dans les endroits douteux, dangereux et parfois inaccessibles. Le défi consiste simplement à trouver la cachette. Leur plaisir est de chercher, de fureter, de résoudre l’énigme et de mettre la main sur un secret que quelqu’un a caché là.

Les sites ciblés sont généralement les anciennes ruines, les sources et les vieux cimetières. Même les endroits riches en vestiges: sculptures, gravures et dessins rupestres ne sont pas épargnés alors qu'il est strictement interdit de chercher et creuser dans de pareils  endroits, car des indications précieuses pourraient être ainsi détruites par exemple : les outils des hommes préhistoriques, du mobilier néolithique, des inscriptions libyco-berbères, des trésors archéologiques témoins de la présence romaine en Algérie. Il ne faut pas rêver, il n’existe pas chez nous de vestiges de grandes civilisations ou de cités antiques englouties. Dans tous les endroits réputés contenir des trésors, les gens ont cherché sans rien trouver. Lorsqu’on a trouvé quelque chose ce fut uniquement par hasard. C’est pourquoi les légendes me paraissent une base bien fragile pour supposer l’existence de quoi que ce soit, en l’absence de preuves textuelles et archéologiques.

D'énormes trous et cavités béantes sont creusés au hasard dans des endroits impossibles à atteindre. La chasse au trésor peut avoir des répercussions sur les parcs naturels et entraîner l’endommagement de certains sites classés historiques et culturels. N’est pas chercheur de trésors qui veut, car la loi est stricte en ce domaine. Je reviendrai à ce sujet par la suite.

La discrétion  fait parfois défaut chez nous. Les nouvelles vont bon train et la fièvre de l'or atteint une grande partie de la population. Des équipes se profilent de jour en jour. Ils sont ainsi plusieurs dizaines voire des centaines, à traquer les manuscrits, à chercher des ingrédients nécessaires et à flirter avec la loi.

Comment s’organisent-ils ? D’abord en prenant préalablement contact avec un guide  « spirit » qui est désormais seul maitre à bord, c’est lui qui est le chef de l’expédition car il  a des connaissances dans ce domaine et demeure l’agent intermédiaire entre les chercheurs et les esprits. Il  se met en contact avec eux à l’aide d’invocations magiques.

              Ce dernier souvent présomptueux, est parfois supplié pour y participer. Toutefois il est le personnage clé car sa présence est indispensable; on dit qu’il détient les secrets de la sagesse et qu’il a le pouvoir de conjurer les mauvais esprits et d’écarter tout danger éventuel par des paroles magiques.

           Ensuite, ils se réunissent en toute discrétion autour d’un festin, le plus souvent chez un membre de l’équipe. Ils se concertent d’abord pour choisir l’endroit à creuser et organiser une quête pour acheter certains ingrédients, utilisés pour la potion magique.

            Les rituels de chez nous font un grand usage d'encens : qu’il s’agisse de déclencher un phénomène ou d’appeler une force mystérieuse on brûle  tel ou tel produit auquel on associe des pouvoirs précis. Les produits les plus utilisés sont nombreux comme le «  louben pur » qui est un ingrédient rarissime et de surcroît très cher. Il est donc un élément très utilisé rituellement, tant dans ces pratiques que dans les arts divinatoires. Le « mercure rouge », appelé également le cinabre, est très convoité par les chasseurs de trésor. C’est un produit miracle qui serait hautement radioactif. On lui attribue le pouvoir magique d’exhumer les trésors enfouis dans les tréfonds de la terre. Il est utilisé aussi comme panacée. D’autres produits entrent dans la composition du rituel de protection : "Oud leqmari" (bois d’aloès) n’est pas une résine, mais un bois que l’on utilise beaucoup comme encens. Toutefois les encens sont traditionnellement classés en fonction de leurs propriétés par rapport aux quatre éléments (Eau, Air, Feu, Terre) mais aussi en fonction de l’astrologie : chaque plante capterait et condenserait des influences planétaires spécifiques. On les utilise pour purifier l’atmosphère de toute influence négative; "El Ma’ia se’ila" (la myrrhe) fait partie de la catégorie des résines. C’est un parfum qui aide à la clairvoyance, à la méditation. Il protège des mauvais esprits. C’est donc un parfum mystique. "Eljaoui lebyadh" (benjoin blanc) est le suc d’une résine asiatique  (le sfyrax benzoin). Il a des propriétés bienfaisantes : Il est surtout utilisé lors de la méditation. "Elkesbar" (coriandre) est un grain provenant de cette plante appelée communément « pomme du djinn ». Il sert lors d’exorcisme, et de rituels de protection et de purification. "Elmesteqa" (résine de pins) est une gomme résineuse qui entre dans la composition des encens destinés à attirer les bons esprits. Il s’emploie pour les invocations effectuées à l’extérieur, car les esprits élémentaires répondent plus rapidement dans la matière. Tous ces ingrédients ont le pouvoir aussi bien d'éloigner les mauvais esprits et rompre les sortilèges que pour invoquer les bons génies et les mettre à son service. Ces produits sont très rares et se vendent parfois à des milliers de dinars. La victime à sacrifier, s’il y a sacrifice, est laissée au choix du chaman; les plus généralement demandés sont : un chevreau de préférence noir, une poule ou une colombe blanche. Parfois tout dépend ce que le  metlab, condition "sine qua non" exige.

 

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S'il y a trésor, ce serait surement une quantité anodine cachée le plus souvent dans une petite jarre, outre, coffret en bois de palmier et parfois dans une peau du cou d'un chameau. 

 

 

 

 

 

Il existe deux options pour cibler les sites: l’endroit douteux supposé contenir un trésor par la rumeur qui circule, ou celui mentionné sur un le « metlab ». Ce vocable, étymologiquement, signifie carte de trésor. Généralement ce sont des copies que le temps a jaunies et sur lesquelles tout le monde veut mettre la main. Pour d’autres, il est difficile de s'y conformer sans se confronter aux superstitions surtout chez nous où les croyances, les sorts, les malédictions sont monnaie courante. De toute évidence, il ne saurait exister de trésors sans cartes authentiques précisant les lieux où ils sont enterrés. Souvent, ces cartes sont codées, ou magiques, ne révélant leurs secrets qu’à de rares initiés.

           Parlons d’abord de son origine. En général, les "metlab" qui sont actuellement en circulation sont de toute évidence, de faux grossiers destinés à escroquer les naïfs.  D’après les rumeurs,  on dit qu’il provient du Maroc, délivré par une Zaouïa, comme une sorte de récompense destinée aux meilleurs disciples.

           Il s’agit d’un guide contenant des renseignements précis : le pays, l’endroit, le dessin de l’emplacement du trésor, les paroles magiques et éventuellement la bête à immoler et la fumigation. Les superstitions qui entourent l’histoire obscure des chercheurs de trésor se sont incrustées dans nos esprits

Je garde en souvenir, comme tout adolescent, une certaine phobie que jamais je n’oublierai. Les aventuriers marocains, quant ils viennent chez nous, il nous est interdit de sortir ou d’aller à l’école.

Pour connaître l’emplacement d’un trésor, ils font kidnapper des enfants en bas age, êtres innocents par excellence, afin de les sacrifier, par cupidité, comme offrande pour attirer les faveurs du gardien du trésor

Par ailleurs, quand les conditions sont réunies, l’équipe se met en mouvement et se rend à l’endroit préalablement choisi. Les consignes sont clairs : éviter de rouler côte à côte, de se montrer en groupe. L’essentiel étant de ne pas éveiller les soupçons de qui que se soit. Un groupe de quatre ou cinq personnes qui circulent dans ces coins perdus, ça éveille forcément les soupsons.  Par ailleurs, on ne peut pas chercher un trésor à n’importe quel moment ; il convient de choisir le jour et l’horaire très précis pour mener ses recherches ; un moment propice est le jeudi soir après minuit. Le rôle du  guide « spirit » est d’abord d'immuniser (tahs’ine) les membres de l’équipe puis ensuite circonscrire (larsad) l’endroit en interdisant une éventuelle intrusion d’un esprit hostile et dangereux,  « Mena’e » qui signifie obstacle ou gardien de trésor, ce qui permet à l’équipe de creuser aisément sans être dérangée ni inquiétée.

On raconte que la mission essentielle du gardien de trésor est de tuer tous ceux qui convoitent celui-ci. Ibn Hadj Elkébir, dans son livre ésotérique, très ancien, classifie les "esprits" en plusieurs catégories, fondées sur les quatre éléments (eau, air, feu, terre). Chaque « esprit », dit-il, a un pouvoir bien particulier et, propre. Dans son ouvrage, l’auteur, décrit surtout les « souterrains » parce qu’ils habitent sous terre et s’attaquent principalement aux chercheurs de trésors, tout en modifiant leur apparence à volonté.

           On dit aussi qu’il a le pouvoir de jeter sa victime au Thelth el khali (extrémité du monde) ou le (tiers désertique). Ces « esprits »  se font les gardiens ou dépositaires des trésors cachés par les hommes.

Leur invocation se fait par le biais de chamans chevronnés ou initiés.

De nos jours, beaucoup de chamans, parfois et même des profanes, possèdent des livres pratiques sur la sagesse et les sciences occultes. D’innombrables curieux ont en vain cherché à en pénétrer les « secrets »; c’est comme si, avec une pioche, ils voulaient creuser un trou dans la mer. L’art ésotérique est inaccessible au disciple et au profane sans l’initiation et l’acquiescement du « Maître »

  

        Avant de s'aventurer ou de creuser, il fait préalablement appel à des forces mystérieuses (Istin'zel) qui signifie « esprit » divinateur, il descend le plus souvent dans la main d’un garçon ou d’une fille, dont les signes extérieurs sont visibles. Ils doivent être pubères, avoir des yeux qui louchent et une ligne discontinue qui traverse leurs deux mains  (zehria), pour définir par son biais l'endroit précis du trésor. (À ne pas confondre avec la chiromancie, qui consiste à lire les lignes de la main, pratiquée par les médiums et les «  diseuses de bonne aventure ».

           D’autres font usage du (khet r’mel)  la géomancie, qui est un art divinatoire millénaire, « divination  par la terre », plus communément appelée la science du sable. La géomancie est une pratique divinatoire ancestrale d’une exceptionnelle puissance destinée à localiser un objet enfoui ou perdu.

           Le chaman doit aussi faire usage du « terbi’e » qui consiste à jeter, sur l’endroit douteux, à des moments convenus, une petite quantité de blé ou de pois chiche qui, dit-on, s’assemble sous forme de cône  sur l’objet enfoui. D’autres utilisent la méthode rationnelle : la radiesthésie, c'est en 1929 que le mot "radiesthésie" a été inventé. C'est un savant mélange de latin et de grec "radius", le rayon et "esthésies", sensibilité.  Cet art était autrefois nommé rhabdomancie, pratiqué depuis la plus haute antiquité. Autrefois, les rois et les princes avaient recours à des sourciers pour détecter les cours d’eau souterraine et les minerais en métaux enfouis sous la terre.

A l’origine la baguette du sourcier est faite en bois de coudrier. Elles sont aussi taillées dans du figuier, grenadier, amandier, noyer etc. D’autres aussi font des recherches  par le moyen du coq.

  Parfois le guide « spirit » se concentre davantage sur le « metlab » qu'il est difficile de suivre sans se confronter aux superstitions, surtout là où les croyances sont monnaie courante : Apparition d’esprits méchants qui se manifestent sous diverses formes. Sur ces entrefaites le guide doit faire preuve de sa capacité en s’égalant à eux et, le cas échéant, les rendre inoffensifs.

Autour du « trou », l’équipe s’entraide sous l’œil attentif de leur "protecteur" Ce dernier encense le lieu en le purifiant et, par l’intermédiaire de cette opération, se met en contact avec les énergies ou les entités qu’il souhaite éloigner tout en prononçant des paroles magiques. Certains guides « spirit » utilisent les baguettes droites et longues en guise de verge, généralement en bambou, très agréable à manier. Elles servent à se protéger des énergies négatives et à éloigner les esprits indésirables. Muets comme une tombe, ils ne vont pas piper mot durant le creusage. Chacun empoigne tantôt la pelle, tantôt la pioche, afin de percer le mystère de l’objet qui anime leur passion.

La chasse au trésor attire parfois de gros ennuis à cause de la convoitise des autres, surtout quand le site se trouve dans le voisinage de ces derniers. Les chercheurs sont constamment épiés, incommodés et dérangés, ils abandonnent parfois le « trou », déçus jusqu’au fond de l’âme. Il n’y a pas que cela, un autre danger guette les fouilleurs : les serpents, les scorpions et les insectes notamment les bestioles à plusieurs pattes particulièrement venimeuses. Les plus féroces se rencontrent dans des endroits, là où on n’y s’attendait pas. Ils sont responsables d’une mortalité bien réelle. Le serpent est l’archétype de l’animal qui fait peur.

Que faire pour éviter une mauvaise rencontre ? Ne pas surprendre les vipères qui sont potentiellement dangereuses, ne pas aller là où elles se cachent. Ne pas marcher, par exemple, dans les broussailles. Attention à vos pieds ! Pour les chasser de l’endroit qui vous inspire à creuser, seul le feu, les pneus brûlés ou l’odeur du fuel peut les faire fuir. Il ne faut pas espérer de faire du bruit pour les faire éloigner car les vipères sont sourdes et représentent un danger bien réel. Toutefois, si vous rencontrez un serpent autour de l’endroit à creuser, ne dites surtout pas que c’est le « gardien de trésor ». Que votre imagination ne vous induit pas en erreur et n’y penser surtout pas de lui offrir un sacrifice. Cet intrus indésirable n’est qu’un reptile venimeux. Il faut le mettre hors d’état de nuire ou de le faire éloigner.

Quant aux scorpions, ces bestioles n’aiment pas la chaleur du soleil  et vont donc se cacher dans des endroits humides et obscurs particulièrement sous les pierres. La région d’AFLOU possède l’une des plus riches faunes scorpioniques de l’Algérie, liée à sa très grande variété géophysique et climatique. Il existe trois familles de scorpion, le plus dangereux est le scorpion noir. Le scorpion jaune vit dans la terre des jardins, parfois sous les pierres et au voisinage des maisons. Le scorpion gris est de la famille des scorpions fouisseurs. On les trouve sous les pierres, souvent réfugiés au fond d’un long terrier.

A tous les chasseurs de trésor où que vous soyez, je ne voudrais pas vous inquiéter, mais, on est déjà passé par là. Un conseil ne fera de mal à personne, au contraire un homme prévenu de la possibilité d’un danger est sur ses gardes. Il est ainsi plus vigilant et prêt à agir.

En cas de morsure de serpent ou piqure de scorpion, on ne sait jamais,  il faut surtout éviter les pratiques rétrogrades inspirées des croyances légendaires, le traitement traditionnel est sans effet, voire même dangereux, et il faut impérativement le bannir : l’incision et la scarification : risque d’élargir la surface de diffusion du venin avec risque d’infection. La succion : risque d’entrainer l’envenimation de la personne qui la pratique. La pose de garrot : risque d’entrainer une gangrène et par conséquent une amputation du membre blessé. D’éviter le recours aux moyens traditionnels gaz, brulure etc. Ils sont sans effet. Ces procédés ne font que retarder le transfert du mordu vers les formations sanitaires qualifiées.

Les gestes urgents à faire lors d’une morsure de serpent ou piqure de scorpion, c’est de retirer la victime du lieu de la morsure ou de la piqure. Evacuer immédiatement le malade vers la plus proche unité sanitaire.         

      Par ailleurs, la recherche de trésors n’est pas une activité nouvelle, car elle fut pratiquée depuis la plus haute antiquité. Cependant, elle est, aujourd’hui, en pleine expansion grâce en partie à des techniques de plus en plus perfectionnées. L’équipement actuel a fait des progrès considérables. Beaucoup ont prospecté le sol au moyen d’un détecteur de métaux.  Le détecteur de métaux envoie des ondes dans le sol, qui se réfléchissent si elles rencontrent une masse métallique et grâce à la discrimination cet appareil indique la nature du métal détecté : or, argent, fer etc. D’autres appareils plus sophistiqués signalent la présence de souterrains, en analysant les variations du champ magnétique. Ce matériel est nécessaire aux accros qui consacrent leur existence à traquer les trésors et les vestiges du passé. 

 

 l'équipement actuel a fait des progrès considérables. Beaucoup ont prospecté le sol au moyen d'un détecteur de métaux.

 

Le djebel Aamour est le pays du mystère, mais également des trésors cachés, car les sites sont très abondants chez nous, mais on n’a pas l’ombre d’une idée de ce qu’ils contenaient. Ils sont convoités par tous les chasseurs de trésor. Les légendes foisonnent autour des Abadlliah. Ils sont les plus souvent visités. Leur territoire recèle d’énormes potentialités archéologiques. Les éminences sont très nombreuses et des objets de terre cuite et tessons de poterie ont été découverts : amphores, jarres etc. Ce territoire, énorme quantité de terrains inexploités, attire même des chercheurs venus d’autres horizons à la recherche de fortunes enfouies. Elguicha est un endroit supposé de trésors cachés. Les chercheurs s’évertuent à faire, chacun de son coté des recherches sur les inscriptions et gravures figurant sur les vieilles pierres ou les parois rocheuses. Ils explorent les grottes et les cavités de la région, et, même parfois, y font des fouilles. A Ain Enfous, jadis réputée pour sa nature, on a découvert récemment des indices bien étranges qui évoqueraient les plans de caches de trésors. Ces signes sont généralement gravés près des anciennes sources. Les anciens attribuaient souvent des pouvoirs mystérieux et magiques à certaines sources. A Ain Ouamri les ruines de fondations d’un ancien édifice cultuel datant, sans doute, de l’époque Byzantine, ont été carrément remués et fouillés par des vandales illuminés et sans scrupules, sans laisser de traces. A Brida, beaucoup d’endroits n’ont pas été épargnés, surtout depuis la découverte, dit-on, d’une pièce d’or ou d’un trésor, qui sait ? Datant de l’époque de l’empire du Mexique. Fait curieux: ce trésor proviendrait-il d'un autre continent pour avoir été enfoui chez nous? Tout le monde échafaude des projets pour tenter de retrouver d’autres trésors.

Depuis des années, certains ont apporté des preuves surprenantes que le trésor de « Oum Leghdour » existe réellement. « Oum Leghdour » qui se traduit littéralement en : mère des jarres, est situé à l’ouest, sur le prolongement de la chaîne montagneuse de Sidi Okba. C’est un lieu fascinant, entouré de mystère.

Durant la période coloniale, plusieurs chercheurs et archéologues français ont fait des recherches dans ces lieux. On prétend qu’on a trouvé quelque chose. Depuis cette époque, la légende s’est transmise par la mémoire orale. Autant de questions, autant d’interrogations, autant de pistes, avec cette lancinante autre question: le trésor de Oum Leghdour est-il toujours là ?

Tout cela est à mettre au conditionnel puisqu’en fait  il n’y a pas véritablement de preuve pour affirmer ou réfuter l’existence de ce trésor. Le débat reste donc encore ouvert.

A Taouiala, les montagnes jumelles, jadis occupées par une reine berbère, Karsifa, ont réveillé des espoirs plusieurs fois déçus après de coûteuses recherches. Pour certains, le trésor de Karsifa doit, d’une manière générale, être considéré comme protégé par des forces occultes portant malédiction à ceux qui tenteraient d’en percer le secret. Beaucoup de chasseurs de trésors ont néanmoins tenté leur chance. D’autres, par superstition, craignaient de s’en approcher. Revenons à Taouiala, bien avant la légende de trésors cachés quelques part, et refaisons l'histoire : Taouiala a longtemps été l’un des postes frontières clé du temps des Romains. Ce fut aussi un carrefour où se faisaient des échanges commerciaux. L’or, en grande quantité, transitait par cet endroit; il n’y a pas l’ombre de doute, l’histoire le confirme. Ce qui explique la découverte dans la région de pièces de monnaie romaines. (Voir récits de certains officiers de l’armée coloniale).

  Enfin, il existe plusieurs sites riches en vestiges datant de l’époque berbère béni Rached, comme celui de Boukhrouf, Djellal, djebel sidi Okba, Azlak. Ce dernier lieu est très difficile d’accès, éloigné et parfois dangereux à cause de ses reliefs répulsifs, réputé aussi comme le plus dangereux, le plus inviolable, le plus occulté. Sa nature même est toujours prête à tendre de nombreux pièges mortels.  Si l’on croit les dires populaires, certains estiment même que dorment là-bas de trésors inestimables, archéologiques et autres. Beaucoup d’aventuriers venus de tous les horizons se sont rendus sur ces lieux, creusant au hasard, profanant même de vieilles tombes. Ils durent abandonner de crainte des représailles du « gardien du trésor » et sont partis avec comme fortune : courbatures et lombalgies à force d’escalader les montagnes.  Du côté de Kbala, à proximité du ksar en ruines vestiges des Rostémides, certains endroits ont été aussi creusés, sondant chaque pierre, retournant chaque pouce de terrain à la recherche d’un trésor. Là il s’agit d’une aventure extravagante qu’il faut mettre sur le compte de farfelus, crédules et écervelés. L’hypothèse la plus communément retenue pour localiser le trésor des Ibadite est que celui-ci se trouverait à Kef el Melh probablement sur une des collines réputées inaccessibles. La légende du ksar ne cesse, au fil des années, de s’amplifier, et de nombreux chercheurs de trésor envahissent progressivement le village et ses alentours, espérant découvrir quelque chose.

Dans les environs de Brida, se trouvent des vestiges qui, dit-on, renferment des trésors appartenant à la dynastie des « Beni Ouatas ». Il existe plusieurs histoires populaires qui abondent dans ce sens. On a creusé partout sans jamais trouver ce trésor.

A Lehliet, certains endroits ont été aussi creusés par d’audacieux aventuriers. On prétend qu’un homme, venu de Djelfa, doté de dons de voyance, eut une vision étrange: il vit l’emplacement au pied d’un monticule où se trouvait enfoui un trésor perdu. Durant des années de recherches dans ces lieux désolés, personne n’a pu relever l’emplacement en question. Personne ne l’a jamais retrouvé.

Cela s'est passé aussi au ksar de Tameda. Des gens farfelus prétendent qu’un trésor serait enfoui dans ce lieu. On a accordé beaucoup de crédit à cette histoire. Ils entreprirent des fouilles qui n’ont jamais abouti sauf qu’on a découvert seulement des ossements visiblement humains.

Sur la route d’Elbayadh, à quelques km de Bouzertala, se dressent des tumulus, visibles sur le flanc  droit de la route. Une histoire incroyable nous a été racontée à leur sujet: "Un prêtre, qui a séjourné à Aflou  en qualité d’enseignant, aurait possédé le "metlab" de l'un de ces tumulus qu'il aurait ramené du Vatican, d'après les dires de ses élèves". Ce tumulus abriterait la dépouille d’un homme religieux inhumé avec une croix sertie d’objets précieux. On dit que cet endroit est jalousement gardé par un «  esprit »: Question de hanter les lieux pour éloigner les curieux.

Le prêtre, en indiquant l’endroit à l’un de ses élèves, n’avait pas dans ses intentions de tout prendre. "Seule la croix l'intéressait, le reste appartiendrait à celui ou ceux qui la trouverait".

La rumeur a vite gagné les esprits échauffés et s’est vite propagée telle une traînée de poudre. Ces tumulus attirent des curieux de tous bords et sont constamment visités et scrutés de jour comme de nuit. Ils sont solidement bâtis avec de la pierre dure et se trouvent à côté d’une route à grande circulation. Donc personne ne peut creuser ni même s’aventurer dans cet endroit trop  risqué, et de surcroît exposé à la vue, et à la curiosité, de tous.

On a beaucoup parlé d’un monticule quasi mystique dans le « djebel Aamour », qui, recèlerait un énorme trésor qui aurait appartenu à une dynastie venant du Maghreb. Cette histoire ancienne a été colportée dans les années 50 par des aventuriers marocains qui s’intéressaient à cette petite montagne, mais le climat d’insécurité régnant à cette époque en a empêché l'investigation. Une autre version, rapporte qu'ils auraient été arrêtés par la garde mobile française et déportés dans un autre lieu, emportant avec eux leur secret.

Les « indigènes » qui étaient de garde dans le poste de police ne gardèrent en souvenir de ces derniers qu'une phrase « trouver la petite montagne ! » Où est- elle ? Personne ne le sait. Le mystère reste entier aujourd’hui, et je crois que sa solution n’est pas pour demain « Autant chercher une aiguille dans une botte de foin ».

Du côté de Tadjrouna se trouvent deux monticules, uniques dans la région. Ils sont situés à quelques km du ksar, dans une vallée que les habitants nomment « oued mebzoug ».

Un de ces monticules, supposé contenir un trésor appartenant aux « Ibadites » a été littéralement creusé par des audacieux aventuriers. Fait curieux, le site déblayé, on aurait trouvé des fragments de poterie et une petite quantité de noyaux de dattes et quelques bottes d’alfa, alors que cette espèce de graminée n’existe pas dans la région. Cette trouvaille énigmatique a suscité un espoir, un encouragement parmi les chercheurs résolument décidés à approfondir le trou. Persuadés d’avoir enfin atteint l’objet convoité, les chercheurs ne sont pas pour autant au bout de leurs peines. Après quelques jours, le travail devenait de plus en plus pénible et les chercheurs exténués de fatigue ; ils durent abandonner le travail. Il faudra sans doute beaucoup de temps pour y parvenir. Toujours est-il que ce fameux trésor aura alimenté des discussions et autant d'excursions pour les aventuriers en quête de sensations fortes.

Une véritable aventure vers l’inconnu pouvait enfin commencer. D’autres équipes ayant entendu parler de ce  monticule se rendirent sur les lieux, mais point de trésor. Ce travail  avait coûté un effort énorme, en plus de l’éloignement du lieu, pour un résultat complètement négatif.

Un autre cas banal pourrait bien avoir une relation avec le trésor: les opportunistes, les arrivistes, qui émergent dans la société d'aujourd'hui, auraient bien du mal à faire connaître l'origine, plutôt douteuse, de leur fortune. Ils roulent dans des voitures de luxe et bâtissent des constructions énormes, démesurées et alimentent les rumeurs de trésors par eux trouvés. Effectivement, quelques trésors ont été exhumés par inadvertance par des agriculteurs dans les champs simplement en suivant les tracteurs qui éventrent la terre ou dans des creux des arbres arrachés par les tempêtes. D’autres ont été trouvés fortuitement dans la nature. Ceux qui seraient devenus riches grâce à un trésor se sont bien gradés de le dire. Parmi ces cas, il existe une personne notoirement connue, dont les revenus étaient forts modestes, mais qui, quelques années plus tard, à la curiosité générale, sembla disposer brusquement d’une grande fortune.

Quelque part dans une commune de la région, s’est passé l'aventure la plus étrange qui puisse être racontée. Cela se passait il y a environ une trentaine d’années: Un berger, qui ramenait son troupeau au bercail eut la surprise de découvrir, près d’une source, une cavité au fond de laquelle se trouvait un objet étrange. Le berger, surpris de cette découverte, s’empressa d’aviser les autorités. Les services compétents se rendirent sur les lieux et gagnés par la certitude qu’il s’agissait peut être d’un engin dangereux, informaient à leur tour la gendarmerie. C’est vrai, il existe de nos jours des objets potentiellement meurtriers laissés par l’armée coloniale : obus, munitions, grenades, mines etc. Ils sont dissimulés un peu partout, sous la terre, dans les failles de montagnes, dans les anciens puits etc.

           Revenons à notre aventure, les services compétents se concertaient pour ramener l’objet à la surface afin d’y être examiné: ce n’était en fait qu’une caisse faite en bois de palmier. Que contenait-elle ? Je n’en sais rien sauf que les rumeurs les plus accréditées laissent croire qu’il s’agissait d’un trésor

Depuis lors, on n'a plus jamais entendu parler de cette découverte, occultée par les autorités de l’époque.

Quelques années plus tard, des signes de richesse évidents se manifestaient parmi le groupe chargé d’élucider cette affaire.

On a aussi tenté plusieurs fois d’explorer la grotte de « Daqius », autrement dit : Darius, située dans les environs de Reddad (Elguicha), en vain.

Cette grotte renferme des mystères jusque-là non élucidés. On prétend qu’elle renferme un trésor inestimable, enfoui quelque part dans ses entrailles, irrémédiablement soustrait à la convoitise des vivants.

A l’intérieur, on peut voir un énorme trou, de la hauteur d’un homme moyen, aux parois presque verticales. La visibilité est très faible à cause des particules en suspension dans la grotte et surtout de l’obscurité à mesure qu’on avance. "Chose curieuse, on entend un bruit insolite, une sorte de sifflement qui augmente progressivement et donne une impression très étrange". Rassurez-vous, ce n’est pas le « mena’e »: Sans doute, un trou d’air, mais ce n’est pas certain.

On raconte qu’un homme  originaire d’Elguicha a eu l’audace d'y pénétrer  profondément en s’appuyant sur une corde attachée à son corps. Il n’a rien découvert de particulier, sauf qu’il a été envahi par des nuées de moustiques.

Je crois qu’il serait difficile d’aller plus loin que cette limite car il faudrait beaucoup d’efforts pour lutter contre les ténèbres, les moustiques et surtout les labyrinthes. Donc le trésor de Darius pourra dormir tranquillement au fond de ses entrailles.  

           Au sujet du « mena’e », cet esprit qui, dit-on, veille sur un trésor et tant redouté par les naïfs, il relève du domaine du fantastique. Sa présence n’a jamais été démontrée. Il n’existe que dans l’esprit de ceux qui le craigne.

           Cette légende nous renvoie aux histoires fictives de cinéma où la malédiction frappe les pirates, les profanateurs de templiers, les chercheurs de trésor, les aventuriers etc. par l’apparition de dragons, de grands serpents ou parfois de tremblement de terre.

 Le « mena’e » de chez nous que garde-t-il ? Et pour qui se manifeste-t-il ? Soyons logiques. S’il y a trésor, ce serait sûrement une quantité anodine, cachée le plus souvent dans une petite jarre, outre, coffret en bois de palmier et parfois dans la peau du cou d’un chameau.

La malédiction a réellement  frappé ceux qui ont profané les tombeaux de Pharaon, des Incas et beaucoup d’autres où des trésors fabuleux sommeillent depuis des siècles. Il est rapporté dans une revue scientifique que certains archéologues, égyptologues parmi les plus éminents et même des amateurs, qui avaient découvert des vestiges d’anciennes civilisations et qui cherchaient à percer les brumes de l’histoire des trésors secrets, ont tous perdu la vie dans des conditions énigmatiques, jusque-là non élucidées. Le monde entier parlera de la main invisible qui semblait avoir frappé plusieurs de ceux qui, de près ou de loin, avaient approché un tombeau ou sépulture des Pharaons, des Incas, des Templiers et de troubler le dernier sommeil de ses occupants. De nombreuses hypothèses ont été avancées pour expliquer ces morts mystérieuses. Par exemple, une inscription a été découverte à l’intérieur du tombeau de Pharaon « la mort touchera de ses

ailes celui qui dérangera pharaon ». Cette phrase a pris une singulière résonance lorsqu’on connaît le sort de ceux qui « violèrent » ces tombeaux.

           Je suis rationnel sur ce sujet-là, contrairement à ce qui s’est passé à Moujhaf: je ne veux pas courir le risque de me laisser entraîner dans des croyances léguées par des mystificateurs dont les racines bien que très anciennes sont incompatibles avec la réalité. Les rumeurs pernicieuses colportées par ci par là au sujet de cet « esprit » frappeur qui, dit-on, a fait des victimes. Les personnes âgées que j’ai consultées à ce sujet affirment qu’aucune personne, à leur connaissance, n’a été victime d’un « esprit » et ajoutent que le « mena’e » est une « création » d’aventuriers marocains et n’existe que dans l’imagination des abrutis de chez nous. Comment peut-on être aussi stupide pour croire et avaler ce genre de conneries ?

Comme toutes ces légendes et ces mythes sont profondément ancrés dans leur esprit, certaines gens crédules et arriérées mentalement n’hésitent pas à raconter des histoires qui n'ont pour valeur que  mensonges ou plaisanteries de mauvais goût.

Certaines personnes ferventes du culte de l’élucubration, nous laissent croire que des endroits où se trouvent des arbres, comme le figuier et le grenadier, relèvent du sacré et qu’il faut éviter de creuser alentour. On leur reconnaît des vertus particulières, relevant parfois du miracle;  certains arbres sont même aspergés de henné et de parfum (cette superstition existe encore chez nous) et personne n’oserait les saccager ou les arracher, par crainte d’éventuels châtiments surnaturels.

On raconte qu’un jour un homme s’est mis à creuser près d’un figuier. La foudre tomba sur cet arbre.  Malgré la formidable détonation, l’homme resta debout. Aussi incroyable que cela paraisse, un témoin se trouva par hasard sur les lieux. Il s’approcha de lui et l’interrogea sans recevoir de réponse. Il le toucha : aucune réaction. C’est alors qu’il s’avisa de le secouer, le fouilleur tomba aussitôt en cendres. La nouvelle se répandit très vite et on mit la mort de celui-ci sur le compte du « mena’e ».

Mythe, réalité ? Je laisserai au lecteur le soin de juger. Des nouvelles de ce genre sont monnaie courante.

Telle personne qui appartient à telle famille a été frappée par un « esprit » près de tel endroit.  Personnellement, j’ai dirigé une enquête pour en avoir le cœur net. Je me suis rendu à l’évidence, dans quelques très rares cas, comme celui d’une famille victime de pareille rumeur. Cette famille ne refusa pas de me recevoir  nia absolument qu’un de ses membres ait été tué par un djinn autrement dit un esprit maléfique. J’avoue que j’ai été ridiculisé.

Cela veut dire qu’il ne faut pas prendre au sérieux les personnes qui croient au (gardien de trésor) ou qui racontent des histoires à son sujet. Il faut les éviter parce qu'elles ont l’esprit un peu dérangé.

On raconte aussi dans certains milieux populaires des histoires extravagantes. Des histoires approximativement comparables à celle de la pierre philosophale ou « la pierre des sages ». Cette pierre, qui dit-on, serait une substance capable de réaliser la transmutation des métaux « vils » en or.

Les rumeurs qui courent  chez nous sont enflées jusqu’aux dimensions du fantastique telle l’histoire de « la pierre de la huppe » révélée dans un ancien livre des sagesses.

Cette pierre mystérieuse est synonyme de trésor.

La huppe est le symbole de la découverte et renommée pour son histoire avec le Roi Salomon.

« Il parcourut de l’œil l’armée des oiseaux et leur dit : (le roi Salomon) Pourquoi la huppe n’est-elle pas ici ? Est-elle absente ? Je la punirai sévèrement ; elle n’évitera pas la mort, si elle ne me donne une excuse légitime. La huppe, étant venue se poser près du roi, lui dit : J’ai parcouru un pays que tu n’as point vu ; je t’apporte des nouvelles du royaume de Saba. » Sourate XXVII, versets 20,21 et 22.

La huppe ayant été bénie, c’est elle qui porta la lettre du roi Salomon à la reine de Saba.

La huppe, connaissant les secrets du monde invisible, perçoit ce que nous ne  pouvant percevoir. Elle a aussi le pouvoir de procurer la « pierre » mystérieuse, comment ? Le mystère se trouve dans le livre précité.

D’autres histoires frisent l’invraisemblable: celles des rêves prémonitoires, malheureusement racontées par des gens a priori lucides.

« Tel endroit contient un trésor parce que celui-ci a été vu en rêve par telle personne »

Combien de personnes mystifiées n’ont-elles pas été amenées à creuser des montagnes, voire  même à démolir leurs propres maisons?

Combien de personnes ne se sont-elles pas ruinées en courant après l’irréel, mettant leur propre vie en péril ?

Combien de personnes se sont-elles battues et peut-être sont mortes pour des trésors ?

Combien de personnes ont-elles usé leurs propres voitures, sillonnant les routes de l’inconnu et laissant leur famille dans la misère ? Malheureusement elles sont nombreuses.

 Par ailleurs, un vent de contagion a encore soufflé, mais éphémère. Une autre aventure semblable à celle des chasseurs de trésor a fait courir beaucoup de gens parmi toutes les couches sociales : les naïfs, les crédules, les miséreux, les fortunés, même les plus rusés et les plus habiles, ont été bernés au sujet de la mystérieuse bouteille à fond conique, appelée communément «  bouteille de champagne ». Un prix inimaginable (un milliard de centimes) est offert à celui qui la trouvera. L’acheteur est inconnu, c’est un personnage fictif. La légende qui entoure le mystère de cette bouteille est de faire passer au-delà des frontières certaines matières comme le cinabre, la poudre d’or etc. On dit qu’elle est imperméable aux rayons de détection.

Les marchands ambulants, qui viennent habituellement au marché d’Aflou sont soupçonnés d’être à l’origine de cette farce qui a semé l’hystérie parmi la population. Bon nombre d’écervelées victimes de la rumeur ont remué ciel et terre pour la trouver. Même les anciennes décharges, datant de la période coloniale, n’ont pas été épargnées. On dit que « la satisfaction est un trésor qui ne périra jamais ».

Pour conclure, il importe d’évoquer, dans de pareils cas, le poème de Jean de la Fontaine sur le conseil du laboureur à ses enfants:

"D’argent, point de caché. Mais le père fut sage

De leur montrer avant sa mort : Que le travail est un trésor".

 

                           L.Djelloul  AFLOU 03

 

 

 

 

 

 

Commentaires

  • abu mohamed

    1 abu mohamed Le 14/04/2014

    bonjour,
    j'ai lu avec plaisir cet article bien fait, félicitations.
    je dois dire que j'ai entendu la grande majorité de ces histoires avec plus au moins d e variantes, c'est dans notre culture populaire du maghreb en général et dans le monde entier, j'ai pu le constater il y a quelques temps. en europe aussi bien des trésors, réels cette fois sont déterrés et déclarés au fisc et montré même a la tv et aussi dans les journaux les plus sérieux. l'europe est toujours en avance sur nous à bien des égards et la grande majorité des pays ont une législation qui régie la découverte de trésors qui en substance laisse 50% à l'inventeur et 50% au propriétaire du terrain avec présomption d'acquisition par un musée si la découverte est d'une portée historique. en fait ces dit trésor sont tout simplement les banque d'autrefois à des époques où les gens vendaient bétails et récolte ou empochaient des salaire d'un an de travail en argent, en bronze ou en or pour les plus nantis. l'histoire des banque est bien récente, et la grande majorité des civilisations ne se sont mis à confier leur trésors aux banque que bien récemment. les peuples d’autrefois n'étaient point démunis, bien au contraire l'or et l'argent étaient des valeurs refuge et le partiellement de autorités dans la même région avec le manque de sécurité, des revanche, des tribus dominantes et retournements de situations,.. a fait que bien des fortunes ont été enterrées par craintes des pillards et jamais déterrées. les valeurs en or extraites du sol et perdues à nos jours se chiffre à plus de 70% de ce que existe maintenant. ceci suffit pour éveiller les convoitises. mais notre législation ne donne point un champs propice à une transparence qui sauvera un patrimoine extraordinaire de finir fondu par des ignares qui vont le monnayer au 1/1000 de sa valeur réelle. j ai eu bien des témoignages de découvertes par hasard de manuscrits, de pièces d'argents anciennes, (rarement d'or car les gens ont peur des suites faite de cadre légale les protégeant) qui ont été vendu à des joailliers au poids!!! c'es la triste vérité de notre patrimoine qui fini à chaque fois fondu pour en faire des théières en argent ou autre, lamentable d'absurdité!! mais une chose est sure notre sous sol est riche à bien des égards, et notre histoire attend d’être re visitée et sauvegardée, et une législation doit voire le jour pour protéger les personnes et les legs de nos ancetres dans le maghreb, aussi bien au maroc, qu'en algérie, en tunisie ou en libye. ce n'est pas hors jeu et nos politiciens peuvent prendre exemple sur les français, les belges, les allemands, les danois, les suisses, etc.
    bien des découvertes sont faites en secret dans nos pays, je parle du cas du maroc, que je connais très bien avec preuve à l'appui.mais notre histoire est vendu une bouchée de pain à des usuriers qui ne savent même pas l'exploiter faute de l'obscurantisme historique dans le quel ils sont et ne voient que la nature du métal et ignorent la nature incroyable du message venu des siècles sur leurs ancêtres.
    quand aux autres points de l'article, je suis d'accord avec une grande majorité, mais bien d'autres points méritent reconsidération.
    bien à vous,
    abu mohamed
  • BOUZIANE

    2 BOUZIANE Le 28/10/2014

    j'ai bien lu l'article ,et le commentaire que trouve fort intéressant ;le trésor caché ça existe puisqu'il est cité dans le Coran dans la sourate *ELKAHAF* la grotte; mais pour le découvrir et le faire sortir ; il obéit à des règles précises que vous connaissez certainement . L BOUZIANE
  • BOUZIANE

    3 BOUZIANE Le 28/10/2014

    Nous pouvons faire quelques chose ensemble.يوجد فى النهر ما لا يوجدفى البحر والسلام
  • BOUZIANE

    4 BOUZIANE Le 03/09/2015

    Bonjour d’après votre commentaire que je trouve acceptable dans sa totalité je pense que vous aussi un chercheur des trésors

    salutations
  • BOUZIANE

    5 BOUZIANE Le 03/09/2015

    Bonjour d’après votre commentaire que je trouve acceptable dans sa totalité je pense que vous aussi un chercheur des trésors

    salutations
  • Djelloul 03

    6 Djelloul 03 Le 09/11/2015

    REPONSE à Monsieur Bouziane.Oui, effectivement, je l'étais et je ne le cacherai pas. C'était en temps d'accalmie que nous avons remué ciel et terre pour trouver la chose tant convoitée mais comme il s'agissait d'une chose impossible et irréalisable nous avions vite abandonné car nous nous avions récolté que fatigue et déboires.
    L'ambiance dans l'équipe qui regnait à l'époque nous a fait oublier notre folie aventurière et notre cupidité. On s'adonnait à coeur joie à la méditation et au régal de repas somptueux. Pour oublier, en quelque sorte, les espérances et les illusions déçues..
  • Obierge

    7 Obierge Le 12/02/2016

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  • imoley agbara

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  • Tcheckdegnome

    9 Tcheckdegnome Le 08/12/2021

    Bonjour ,
    Dans l’histoire des catholiques, il y a aussi beaucoup de trésors cachés, de l’église de Rennes le Château et son curé milliardaire ( il aurait trouvé le « trésor » des trésors, le Graal et l’arche d’alliance pillée par les Wisigoths lors du saccage de Rome et tout ce qui va avec ,ou bien le trésor de Sughborought hall en Angleterre, où le Graal s’y trouverait aussi avec l’or des galions Espagnols pillés par un capitaine Anglais avec les trésors des Incas . Mais toutes ces histoires sont des histoires pour amener le chercheur au seul vrai trésor : Dieu.
    Les vieux Alchimistes Musulmans et Chrétiens ont très bien œuvré dans ce sens, et l’hermétisme de leurs textes et de leurs histoires de trésors sont à « lire » avec la connaissance de Dieu et de sa parole pour les déchiffrer. Alors cherchez Dieu, partout, en tout et en vous et si Dieu le veut vous trouverez le Graal , mais pour cela il faudra rendre inoffensifs les scorpions , les serpents et les araignées qui sont nos pensées, nos défauts et nos passions, ou plus généralement notre Ego, tout cela dans l’amour fraternel, dans l’amour « uni vers sel » ( ce SEL si cher aux Alchimistes ,ce Saint Esprit Lumineux ou si vous préférez le bon Génie dans le compte d’Aladin ).Le travail est un trésor ? Oui, et il vous amènera à un autre trésor bien plus grand
  • buziol

    10 buziol Le 13/10/2022

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