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AFLOU . Commerces et métiers du passé totalement disparus

AFLOU                   Commerce et métiers du passé totalement disparus.

Qui ne se souvient pas du premier réparateur a Aflou, de radio à lampes TSF.  Si ma mémoire ne me fait pas défaut, c’était CORONJOT d’origine européenne qui fut, dans les années  50, le premier à ouvrir un local de dépannage de radio à tubes électroniques. Les gens ne se bousculaient pas devant son local car sont rares à cette époque ceux qui possédaient de radio tsf. Peu de temps, il fut relayé par ZAIBITA  Benyoucef, un bricoleur invétéré. D’autres ont  aussi exercé ce métier, entre autres KEDJNANE Lahcen.

Le premier qui eut l’idée d’ouvrir «  l’âge d’or de la tsf », c’était RAYMOND propriétaire du bar « boulodrome ». Il vendait à grand renfort de publicité les marques telles que Radiola, Philips, La voix de son maitre, Teppaz etc.

 De nos jours, le commerce et le métier de réparateur radio à lampes et à transistors ont totalement disparus.

L’horloger    est un artisan qui répare les montres à aiguille. C’est surtout la prestigieuse montre à gilet qui était en vogue à l’époque en raison de la tenue vestimentaire traditionnelle. Rares sont ceux qui portaient une montre à la main.

Le premier horloger de la ville connu à l’époque, c’était AOUYA Kouider, réparateur itinérant. Je me souviens aussi de Attallah ben Athmane. Il était toujours assis, courbé au dessus d’une table pleine d’instruments. Il manipulait à la loupe vissée à son œil les montres qu’il tenait en main. Le souvenir que je gardais de cette noble profession c’était son local qui vibrait au rythme du balancier spiral qui animait les beaux mouvements des réveils mécaniques. L’horloger, ce métier peu lucratif a été exercé par d’autres. Bouguerara Aek,  Kedjenane Lakhdar,   Bouhala…

La montre mécanique est un instrument de mesure du temps, était à l’époque, convoitée par les jeunes et les vieux, devenue désuète depuis l’arrivée des montres électroniques. Ce métier a littéralement disparu.

Le facteur    Le premier facteur c’était Bouhala Amar alias  Zegai Amar  Il fut relayer par Bouazza Mohamed. Notre génération  n’oubliera jamais  Abdallah le facteur. Cet employé des PTT avait une allure impeccable dans sa tenue. Il était chargé de distribuer le courrier, les télégrammes, les mandats et les colis qui faisaient la joie des familles. Abdallah était ponctuel. Il connaissait la ville dont le moindre petit recoin était gravé en sa mémoire et dont il connaissait chaque rue, chaque maison. Il marchait à pied et portait une sacoche chargée de courrier, elle était en quelque sorte son compagnon inséparable. Il était l’intermédiaire entre les habitants et la poste et auprès des personnes pour lesquels des mandats doivent leur être remis dans les plus brefs délais. D’autres ont continué a exercer ce métier Abdallah reste un facteur irremplaçable.

Aujourd’hui, il est devenu un métier en voie de disparition avec l’avènement des technologies d’information et de communication.

La machine à écrire    Qui ne se souvient pas de la machine à écrire, pourtant il n’y a pas si longtemps elle occupait une place primordiale dans l’administration publique.

Les bruits de frappes, les crépitements et le retour du charriot ne sont pas près d’être oubliés. Ces bruits familiers ancrés dans la mémoire ont révolutionné la vie de bureau.

La machine à écrire a connu des succès croissants et a rendu, au fil des ans, de bons et loyaux services. Aujourd’hui, les choses ont évolué. La machine à écrire est officiellement morte laissant place à l’ordinateur.

Le photographe     A Aflou, durant les années 50, c’était Laggoun Tahar et Laggoun  laaradj qui eurent l’idée d’ouvrir un studio de photographie. Le local situé sur la rue de Tiaret s’appelait «  hanout Kodak » attirait beaucoup de gens pour se faire photographier pour un titre d’identité. Ces amateurs du 3ème art ont démarré avec un équipement improvisé. Cet équipement comprenait bien évidemment l’appareil photo, le trépied et le matériel d’éclairage. La chambre noire est le lieu pour traiter la photo. Le client qu’il soit citadin ou rural  doit attendre quelques jours voire des semaines pour obtenir ses photos. Le photographe ne développe la pellicule jusqu’à qu’elle soit pleine et mettra beaucoup de temps pour le tirage et le séchage.

Ces photographes ont filmé, au péril de leur vie, les Moudjahidine à Chouabir et sidi Athmane. On les appelait dès lors les «  photographes du maquis ».

De nombreuses photos inédites issues d’archives familiales sont disponibles sur le site.

D’autres ont continué à exercer ce métier. Daoudi  Boulefaa, Laouti Laaradj  et encore bien d’autres.

Le métier de photographe a complètement disparu laissant place à la photographie numérique.

Toute activité liée au cheval  a totalement disparu.  Le cheval  qui occupait une place prépondérante dans notre région  est menacé d’extinction. Depuis l’exode massif des ruraux, le nombre de chevaux à trait a été tellement réduit. Ce sont d’excellents chevaux réputés pour leur robustesse et leur endurance. Avec l’arrivée de la mécanisation, le cheval est devenu presque inutile.

la reproduction est en déclin et a cessé depuis la fermeture de la  station de monte et les saillies de juments furent quasiment abandonnées et délaissées par la jumenterie de Tiaret.  D’autres activités  tombées en décrépitude.

La charrette,    il n’y a pas si longtemps, les charrettes   sillonnaient quotidiennement les rues  d’Aflou. 225 charrettes ont été recensées au niveau de la daïra sont vouées à la disparition totale face aux changements rapides engendrés par le passage à la modernité   Les charretiers issus des milieux sociaux défavorisés  étaient en proie à la concurrence déloyale et  aux difficultés pour pourvoir aux besoins de l’entretien du cheval et son alimentation.

RebouteuxLe rebouteux de chez nous  est un personnage bien connu dans les campagnes. Les éleveurs de chevaux faisaient régulièrement appel à lui pour soigner les chevaux  Issue de la famille Noureddine, ce dernier avait une expérience remarquable pour soigner les foulures et le fractures. Ce métier a totalement disparu

Ecuries privées   Aflou  comptait  à l’époque sept écuries qui  abritaient les chevaux des ruraux. Ces nomades qui fréquentaient  le marché  hebdomadaire y viennent  de diverses tribus de la région pour faire découvrir  leurs produits  du terroir et s’approvisionner en besoin alimentaire et vestimentaire. Ces endroits  ont complètement disparus

Maréchal ferrant.  Le plus connu de  l’époque pour ses connaissances en travail du métal  et en  anatomie équine  s’appelait Haouach. Avant lui c’était  Zingler  d’origine allemande, ce dernier, très connu à l’époque pour sa passion pour les chevaux n’a pas subsisté longtemps. Haouach était un artisan dont le métier consistait à ferrer les pieds des chevaux  et autres équidés. Il travaillait lui-même dans son atelier qui était en face de l’école. Le bruit du marteau sur l’enclume nous parvenait jusqu’en classe, résonne encore dans les oreilles. Le maréchal- ferrant un métier qui a aujourd’hui quasiment disparu.

Sellier-bourrelier  un seul dans toute la région qui avait la compétence et le savoir faire traditionnel s’appelait Bensaid Brahim   , originaire de Figuig.  Sa boutique située sur la rue de Tiaret travaille le cuir et réalise toutes pièces indispensables à la conduite d’un attelage et à l’équipement d’un cheval.  dans sa boutique étaient exposés divers accessoires tels que  selles,  harnais,  éperons, étrier et divers objets  fabriqués en cuir.  Ce métier a totalement disparu. Tous ces artisans ont connu des années fastes quand le cheval était à son apogée.  Le cheval a connu la gloire  dans les années passées. Fantasia, courses hippiques, transport, labours, attelage etc.

 Crieur public  -  Est une  personne nommée par la municipalité. Il était chargé d’annoncer au public de l’information et des avis publics provenant d’autorités ou d’individus. Ces annonces étaient généralement faites le jour du marché hebdomadaire, devant des endroits où le plus grand nombre de personnes avait tendance à se rassembler. Il se promène dans les rues et annonce sa présence par un mégaphone Je me souviens  des personnes qui ont exercé ce métier.  Le premier fut Bousbea Ali  remplacé ensuite par Keikab

Ramoneur  est un artisan travaillant pour son propre compte. Il était chargé de nettoyer les cheminées.   à l’époque, il n’existait pas de maison sans cheminée.  Les gens se chauffaient et faisaient la cuisson exclusivement avec du bois de genévrier et de chêne. L’accumulation de la fumée, à longueur d’année et l’encrassement de la cheminée nécessite un entretien. Les gens d’autrefois faisaient appel à un ramoneur afin de nettoyer la suie et les débris accu

 .Le bucheron est l’un des métiers faisant partie d’un passé révolu. Autrefois, ils étaient nombreux à sillonner la ville pour vendre, à la criée, le fardeau de chêne ou de genévrier transporté à dos d’âne.

Le bois une source de chaleur a connu un déclin notable face à l’arrivée du fuel domestique et du gaz naturel

D’autres métiers du passé, que je cite brièvement, ont totalement disparu ;

- teinturier-blanchisseur (maksla) avait pour charge de laver à la main les burnous, les djellabas et autres vêtements. Le nettoyage se fait à l’aide d’eau chaude et de souffre. Le fameux burnous blanc éternellement présent à la mémoire  a cessé d’exister et avec lui la maksla.

- livreur d’eau à domicile : comme son nom l’indique, le porteur d’eau est une activité physiquement pénible et fatigante qui consiste à livrer une certaine quantité d’eau potable à domicile, moyennant un paiement. Ce livreur qui s’appelait Medhbouhi Cheikh était moins baraqué pour un tel travail.

-éboueur  Etait chargé exclusivement au débouchage des avaloirs  puis à leur curage afin de faciliter l’écoulement des eaux ruisselant sur la chaussée..   L’éboueur chargé de cette action s’appelait Sehli Tayeb  . il était conscient de son travail sachant qu’en cas d’obstruction de ces avaloirs pourraient conduire à des inondations.  Aflou, était, à l’époque,  sujette aux inondations catastrophiques.

-Reggam   à l’époque la quasi  totalité des familles à Aflou possédaient un métier à tisser traditionnel et  vivaient exclusivement du tissage de tapis. Pour parfaire ce travail, le Reggam  est souvent sollicité pour choisir la laine, les couleurs et les motifs Cet artisan au talent rare s’appelait  Benoudda. Hélas métier tombé en désuétude.

Troubadour  Nous avions  un seul qui restera inoubliable dans la mémoire collective. Il s’appelait Bougherab Aek.  Aveugle dès son plus jeune âge.  Il sut  parfaitement  maitriser la poésie lyrique et les  chansons  sentimentale et religieuse. Véritable  passionné et talentueux artiste.   Ce maitre du verbe très sollicité lors des cérémonies privées et des festivités pour chanter ses œuvres.   Les gens de l’époque lui rendaient hommage surtout  pour ses chansons religieuses.

l.Djelloul 03

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